BRICS : entre structuration intergouvernementale et intérêts étatiques
Dans un contexte de renforcement de l'attraction des BRICS, les volontés d'adhésion se multipliant, on entend ici et là qu'un monde multipolaire émergerait. La guerre en Ukraine marquant la fin de l'hégémonie de l'Occident et de la première de ses puissances, les États-Unis d'Amérique. Or, la réalité parait plus équivoque.
Les « BRICS » (Brésil, Russie, Inde, Chine, auxquels s'est ajoutée l'Afrique du Sud en 2011) naissent à la suite de la déclaration d'Ekaterinbourg du 14 août 2008. Ils sont un « club » de pays émergents qui se réunissent annuellement afin d'accentuer les relations diplomatiques et économiques entre les pays émergents d'Asie, d'Afrique et du continent sud-américain. Ils se définissent donc comme un modèle du multilatéralisme et de la multipolarité s'opposant à l'universalisme des valeurs occidentales et à l'ordre international établit à la fin de la Guerre froide.
En outre, les BRICS semblent révéler comme leader incontournable un duo de puissances eurasiatiques : un partenariat, voire une alliance, sino-russe. Néanmoins, si la Chine est un soutien de fait de la Russie face aux sanctions occidentales, Pékin tire son épingle du jeu et s'assure la Russie comme alliée de taille. On constate donc d'une part que le partenariat sino-russe est « à la tête » des BRICS dans les faits et, d'autre part, qu'il avantage, avant tout, la politique étrangère de Pékin.
Les BRICS face à des problèmes conjoncturels et structurels
Les BRICS font face à deux problèmes, l'un structurel, l'autre conjoncturel. Le groupe se retrouve dans une dialectique entre un approfondissement, c'est-à-dire une structuration en tant qu'organisation internationale, et la multiplication des adhésions à ses institutions (tels la New Development Bank ou encore le Contingency Reserve Arrangement). En effet, la structuration risque de dissuader l'intégration de nouveaux États réclamants un cadre relativement souple qui leur permettrait de garantir leurs intérêts. Le problème conjoncturel relève quant à lui des tensions et des différends qu'il existe entre ses États.
Les BRICS et le paradoxe de l'intégration
Les BRICS font face à un paradoxe. S'ils investissent (qu'à court terme) sur la perception commune que l'Occident et l'hégémon américain sont à craindre, une plus stricte structuration pourrait s'imposer. Par conséquent, les BRICS auraient la possibilité de s'engager dans un rapport de force plus frontal avec l'adversaire occidental. Néanmoins, ce pari pourrait s'avérer risqué au regard des différents intérêts (notamment régionaux) propres à chacun des États. L'absence de cohésion et d'unité pourrait survenir et le groupe des BRICS imploser ou, à minima, se décrédibiliser. Les puissances des BRICS favorisent, en effet, davantage leurs ambitions régionales[1], parfois même en contradiction avec leurs voisins régionaux membres des BRICS. Cette concurrence empêcherait une plus intense solidarité, une plus profonde intégration des BRICS ainsi que le développement d'un intérêt commun qui deviendrait structurel.
Dès lors, si cette hypothèse se vérifie, ils se reposeraient probablement davantage sur une vision de long terme. Les BRICS investiraient dans des objectifs de développement économico-social de long terme n'imposant pas de structure stricte et laissent ainsi une certaine souplesse dans le développement de partenariats entre eux et avec d'autres États tiers, occidentaux notamment. Cet engagement souple entre les BRICS serait susceptible de provoquer un effet d'attraction et d'assurer le multilatéralisme au sein du groupe. Les États candidats à ses institutions pourraient alors garantir leurs intérêts propres sans être sous une éventuelle mainmise d'un État qui deviendrait leader du groupe (éventualité que nous développons plus tard). La stratégie des BRICS semble être portée non pas sur l'établissement d'un rapport de force frontal entre deux camps et d'une structuration en tant qu'organisation internationale, mais sur « l'usure »[2] d'une compétition diplomatique et d'influence entre deux visions du monde antagoniques.
Ainsi, nous pouvons (p)résumer que l'unité des BRICS repose sur une « grande flexibilité », pour reprendre les termes de Zbigniew Brzezinski. L'Auteur du Grand échiquier utilisait ces mots pour décrire la façon dont l'alliance occidentale démocratique fonctionnait et assurait sa pérennité face à « l'orthodoxie dogmatique et la rigidité hiérarchique » de l'URSS durant la Guerre froide. L'État successeur de l'URSS et les autres États des BRICS ont vraisemblablement pris exemple sur cette stratégie occidentale pour l'appliquer à eux-mêmes aujourd'hui. Néanmoins, des États occidentaux à l'époque ne relevaient pas autant de contradictions internes que ce qu'on peut constater aujourd'hui entre les membres des BRICS.
Les distances et tensions entre ses participants
Comme nous l'avons dit plus haut, l'absence d'un minimum de cohésion semble être un point de difficulté. La concurrence y est forte et les divergences, voire les différends, nombreux. C'est notamment le cas de la relation entre les deux mastodontes démographiques des BRICS, et du monde, que sont l'Inde et la Chine. À titre d'exemple, ces États se disputent, avec le Pakistan, le partage du Cachemire. Cette zone est un facteur d'instabilité majeur où les tensions se réaniment périodiquement entre ces trois États dotés d'armes nucléaires.
Les politiques étrangères des États des BRICS portent sur des ambitions et des intérêts régionaux qui impliquent parfois la conciliation avec la politique étrangère d'États occidentaux et en contradiction avec certains membres. Par exemple, Luiz Inácio Lula da Silva, Chef d'État du Brésil, s'est déclaré, en faveur de la création d'une monnaie d'échange entre États des BRICS au même moment où Moscou propose l'utilisation du yuan pour les futurs échanges internationaux. Mais très récemment, l'ambassade de Russie au Kenya a déclaré sur Twitter que les BRICS étaient prêts à mettre en place une monnaie d'échange adossée sur l'or. Il s'agira d'observer si s'ouvre une procédure concernant la mise en œuvre de ce projet lors du sommet des BRICS se déroulant du 22 au 24 août 2023 en Afrique du Sud. Par ailleurs, dans un autre registre, le Brésil a condamné l'atteinte russe à l'intégrité territoriale de l'Ukraine mais a refusé de sanctionner Moscou ainsi que d'envoyer armes et munitions à Kiev. En outre, en mars 2023, le Président Lula da Silva s'est rendu en Chine, après avoir critiqué le Fonds monétaire international (FMI) et l'hégémonie du dollar américain, pour resserrer les liens commerciaux sino-brésiliens[3]. Le Brésil, huitième puissance économique mondiale, est un État membre du Mercosur et représente 50 % PIB de la zone. Brasília, au travers du Mercosur, cherche à asseoir sa puissance au niveau régional en s'extirpant « de la rivalité commerciale Chine - États-Unis »[4] et en promouvant la ratification du traité de libre-échange entre le Mercosur et l'Union européenne. Déjà en 2003, Lula, alors président, souhaitait investir, avec son homologue argentin, dans une plus grande intégration latino-américaine en transformant « le Marché commun du Sud [Mercosur, ndlr.] en cadre d'action géopolitique »[5].
Si le Brésil promeut ses ambitions régionales et cherche à ne pas être dans la main de l'un ou l'autre des protagonistes, l'Inde semble développer une politique similaire. L'Inde et la Chine se font certes face dans la région du Cachemire, mais le premier souhaite, de manière plus globale, disputer l'hégémonie régionale au second. L'Inde se montre en effet inquiète de l'expansionnisme chinois exprimé, d'une part, par les différents exercices militaires proches de territoires disputées en Indopacifique et dans l'Himalaya et, d'autre part, dans le cadre des Nouvelles routes de la soie. Par conséquent, depuis 2007, l'Inde participe, avec les États-Unis, le Japon et l'Australie au dialogue quadrilatéral, le « Quad », concernant la sécurité de la zone Indopacifique face à l'expansion économique et militaire chinoise. Le dialogue quadrilatéral connaissant un regain d'intérêt en 2017, les Pays du « Quad » se sont réunis pour la première fois en septembre 2021 et ont discuté notamment de coopération en matière de santé, de communication et d'énergie[6] et à propos du renforcement de la sécurité et de la prospérité dans la zone[7]. Il n'en reste pas moins que si l'Inde, comme la Chine, se déclare en faveur du respect du droit international, de l'intangibilité des frontières et de la paix durant la guerre russo-ukrainienne, l'opportunisme commercial de l'Inde, et de la Chine, irrite les Occidentaux[8].
Par conséquent les BRICS sont loin d'être une organisation intégrée avec des intérêts structurels communs. Les divergences et les ambitions régionales de certains de ses États empêchent la définition d'une politique étrangère commune sur le long terme. Ainsi, l'adversaire commun, le modèle promeut par l'Occident, réunit certains intérêts des États des BRICS de manière conjoncturelle, mais cette réunion d'intérêts ne suffit pas à en faire une « alliance » dotée d'une ligne directrice claire. La question est donc celle de savoir si les BRICS pourront se pérenniser une fois l'adversité rompue.
Les BRICS ou la politique étrangère de la Chine et de la Russie
Comme nous l'avons esquissé plus haut, la crainte d'une mainmise d'un État leader sur des membres ou futurs membres des BRICS n'est pas dénuée de sens. En effet, on peut constater, particulièrement depuis la Guerre d'Ukraine, que Moscou et surtout Pékin tirent leur épingle du jeu diplomatique au travers du « club » des BRICS.
Les BRICS comme "objet" au service de la Chine

L'orientation
des BRICS semble confortée, avant toute chose, la politique étrangère de la République
populaire de Chine (PRC). Depuis 2014, et en réponse aux sanctions, Moscou se
débarrasse de la dette américaine et entame la dédollarisation de son économie,
au profit notamment de l'euro et du yuan. En ce qui concerne la politique
étrangère et énergétique russe, la guerre en Ukraine a accentué une réorientation
vers Pékin. Sans même commenter davantage ces réorientations du marché du gaz
et du pétrole russes vers l'Est, on constate que les institutions bancaires
russes, après avoir été bannies du système de réseaux SWIFT et de
certains systèmes de paiement comme Visa ou Mastercard, utilisent,
respectivement, les équivalents chinois CIPS et UnionPay. Enfin, en
mars 2023, Poutine s'est déclaré en faveur de l'utilisation du yuan pour les
échanges commerciaux avec les pays d'Asie, d'Afrique et d'Amérique Latine[9]. Les BRICS vont sans doute
compter un nombre progressif d'États africains, asiatiques et sud-américains
dans ses rangs. Ainsi, le yuan et Pékin vont devenir des acteurs incontournables
dans le futur du marché mondial. Par conséquent, de la guerre en Ukraine, la
Chine, son économie et sa devise en sortent renforcées. Par ailleurs, Pékin
s'assure un allié militaire de poids avec la Russie. Et Moscou devient de plus
en plus dépendante de la demande d'énergie chinoise, Pékin amorçant une
transition énergétique. La boucle est bouclée pour Pékin…
La conjoncture dans l'Est de l'Europe a par conséquent permis une publicité des institutions monétaires, financières et bancaires chinoises. La RPC, à l'instar de la Russie et des autres membres des BRICS, se débarrasse progressivement du dollar américain et a accéléré ses ventes de dette américaine[10]. Les déclarations russes en faveur des échanges commerciaux en yuan et l'utilisation des systèmes bancaires et financiers chinois permettent à la Chine, via sa monnaie et ses institutions, de se montrer comme une alternative fiable aux institutions financières américaines (Visa, Mastercard).
Les BRICS comme atout de la Russie et le paradigme bipolaire qui prend place
Si les prémices d'un monde multipolaire est rêvé par certains analystes qui observent les BRICS, c'est probablement un système bipolaire qui se met en place. Il y a donc deux « camps », plus ou moins homogènes et solidaires en interne. Un « camp » BRICS – plutôt un « bloc » eurasiatique (sino-russe)[11], avec une large prévalence pour la Chine (malgré une supériorité militaire russe) – face au « camp » des pays occidentaux et de l'OTAN, États satellites[12] et soutiens nécessaires au « bloc » étatsunien. Avec la guerre en Ukraine, les puissances des BRICS qui se dégagent dans la concurrence avec l'Occident sont bien la Chine et la Russie. Les pays des BRICS, ne condamnant pas (sauf le Brésil) et surtout ne sanctionnant pas la Russie après son entrée en guerre en Ukraine, ne s'engagent cependant pas en tant que véritables « alliés » de la Russie, mais montre un intérêt à la conservation de leurs partenariats avec Moscou. Par conséquent, si un nouveau paradigme se met en place, il est davantage bipolaire que multipolaire reprenant une logique de « bloc » : un « bloc » étatsunien suppléé par les pays satellites de l'OTAN, d'autant plus soudé après les sabotages des gazoducs Nord Stream 1 et 2 ; un « bloc » sino-russe (avec une prévalence pour Pékin qui profite de la guerre en Ukraine pour le moment) complété, en arrière-plan, par le soutien plus ou moins timide des autres membres des BRICS. Et dans la rivalité qui s'exprime en Ukraine aujourd'hui, les BRICS ne vont en aucun cas à l'encontre des politiques étrangères des autres membres. Ils ont un rôle d'arrière-garde diplomatique fidèle du « bloc » eurasiatique sino-russe.

Par ailleurs, il est a noté que si
la Guerre d'Ukraine débutée en février 2022 est un point de friction intense
entre les puissances eurasiatiques (RPC et Fédération de Russie) et le camp
occidental (avec à sa tête les États-Unis), d'autres points plus structuraux sont
à observer. En effet, l'Occident connait une baisse de sa croissance économique
et démographique ainsi que de nombreuses tensions sociales. Quant à la zone
eurasiatique, les principales puissances (RPC, Inde, Russie) connaissent une forte
croissance démographique et économique, une grande partie relevant de la
croissance chinoise. Si la Russie connait certes une modernisation fulgurante
de son armée et une croissance de son économie depuis les années 2010, elle
voit néanmoins une baisse tendancielle de sa croissance démographique. En outre,
la RPC observe une augmentation linéaire de sa démographie et une croissance économique
ininterrompue depuis le début des années 1990. Par ailleurs, si Pékin est suivi
de peu par New Delhi, qui connait une forte croissance économique et
démographique et tend à la dépassée, Xi Jinping joue ses cartes en étendant son
influence dans la zone indopacifique et au-delà via sa devise, le
commerce, l'armée et la dette.
***
Enfin, si la « multipolarité » est sur toutes les lèvres à la suite des récentes observations sur les États ayant pris des sanctions contre la Russie depuis février 2022 et face aux succès de la diplomatie chinoise, le système qui semble se mettre en place est bipolaire. Il s'apparenterait à une nouvelle guerre froide où s'affronte, non pas deux systèmes sociaux mais où se déroule « une mise en œuvre de l'hostilité par des moyens autres que la violence armée ou la coercition militaire directe, celle-ci, du fait de la dissuasion nucléaire, ne s'exerçant que du fort au faible »[13] comme l'explique David Cumin dans son ouvrage Géopolitique de l'Eurasie. Avant et depuis 1991. Ce monde bipolaire est caractérisé par l'augmentation de la concurrence et des tensions entre deux États continents, deux puissances, l'une descendante et l'autre montante : respectivement les États-Unis d'Amérique et la République populaire de Chine. Mais le système bipolaire renversera-t-il les rapports internationaux ? Les États occidentaux (et plus particulièrement les États de l'OTAN) et les BRICS vont-ils se cristalliser et former des logiques de blocs plus intégrés et solidaires ? Au contraire, les BRICS vont-ils de désagréger si les prémices d'un conflit voient le jour, les États se repliant sur leurs intérêts propres ? Un équilibre peut-il se mettre en place ? Si oui, l'OTAN sera-t-il et pourra-t-il toujours être le bras armé du dollar et des intérêts américains ? Une redéfinition des règles et institutions internationales sont-elles à prévoir ? Le modèle libéral-démocratique pourra-t-il toujours être considéré par l'Occident comme celui qu'il faut privilégier, voire imposer, à travers le monde ? Le modèle hérité de 1945 sera-t-il encore viable ? Et même, le modèle de l'État-nation ne risque-t-il pas, en cas de « défaite » occidentale, de péricliter au profit d'un nouveau modèle d'organisation politique ? Voilà un ensemble de questions qu'il s'agit de se poser sur le futur des relations internationales, particulièrement dans un Occident qui se fonde visiblement encore sur la perception de la Fin de l'Histoire, telle que développée par Francis Fukuyama à la fin de la Guerre froide.
[1] Pékin semble sortir du lot néanmoins, les Chinois étant progressivement en concurrence avec les Américains pour l'hégémonie mondiale.
[2] Telle une guerre d'usure.
[3] « Lula rencontre son homologue chinois Xi Jinping à Pékin », Euronews, 14/04/2023. https://www.youtube.com/watch?v=cOeIqqJy8o0
[4] Luis Alberto Reygada, « Le rêve progressiste, et libre-échangiste, de la gauche latina », Le Monde Diplomatique, mai 2023. https://www.monde-diplomatique.fr/65749https://www.monde-diplomatique.fr/2023/05/REYGADA/65749
[5] Ibid.
[6] Facteur, on le voit avec le conflit en Ukraine, plus qu'essentiel définissant une énorme partie des intérêts géopolitiques des États.
[7] Nicolas Rauline, « Le Quad, une autre alliance ravivée pour contrer la Chine », Les Echos, 26/08/2021. https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/le-quad-une-autre-alliance-ravivee-pour-contrer-la-chine-1349475
[8] Via la multiplication depuis les sanctions de l'achat de gaz et pétrole russes, que l'Inde semble revendre à l'Europe avec des bénéfices records.
[9] Bien que, comme on l'a dit plus haut, les BRICS semblent prêt à développer une monnaie d'échange adossée sur l'or, Poutine a appuyé la Chine et le yuan comme nouvelle monnaie d'échange entre ces zones. Il s'agit d'attendre le prochain sommet des BRICS pour en savoir plus. Il n'en reste pas moins que la Pékin souhait concurrencer les Washington d'un point de vue monétaire.
[10] Olivier Berruyer, « La Chine continue de se débarrasser de sa dette américaine », Elucid, 15/05/2023. https://elucid.media/economie/la-chine-continue-de-se-debarrasser-de-sa-dette-americaine/?mc_ts=crises
[11] Chaque État ayant des intérêts propres et parfois en contradiction avec d'autres membres, comme on l'a vu plus haut.
[12] « Un État satellite est, en politique, un pays officiellement indépendant de droit, mais en fait sous la coupe ou sous la forte influence politique, économique et militaire d'un autre pays, par analogie avec des lunes tournant autour d'une grosse planète ». https://fr.wikipedia.org/wiki/État_satellite.
[13] David Cumin, Géopolitique de l'Eurasie. Avant et depuis 1991, nouv. éd., L'Harmattan, 2022.
